Record de l’Atlantique Nord en
Solitaire : Un nouvel exploit signé « Monsieur » Joyon !
12 Juil 2017
| News
Francis
Joyon vient tôt ce matin d’ajouter une nouvelle ligne à sa légende. Il a battu
de très exactement 49 minutes son propre record de la traversée de l’Atlantique
en solitaire, établi en juin 2013 à bord de son ancien trimaran de 29 mètres
IDEC. Il a récidivé en ce début de semaine à bord cette fois du maxi-trimaran
IDEC SPORT, ce même plan VPLP à bord duquel il a l’hiver dernier, pulvérisé en
équipage le record du Trophée Jules Verne. Pour sa première transat en
solitaire à bord de ce géant conçu à l’origine pour un équipage de 12 hommes,
il améliore le chrono mythique entre New York et le cap Lizard « à la Joyon »,
sans préparation préalable aucune, ni stand-by, ni routage météo sophistiqué,
juste au talent, à l’envie et à l’incroyable capacité, à 61 ans révolu, de se
dépasser toujours et encore dans l’exercice ultime de la navigation en
solitaire et en multicoque.
En coupant
cette nuit à 03 heures, 37 minutes et 02 secondes (heure française) la
longitude du cap Lizard, qui marque la ligne d’arrivée du record de la
traversée de l’Atlantique Nord depuis le phare d’Ambrose à New York, Francis
Joyon bat de 49 minutes son précédent record. Le World Speed Sailing Record
Council va graver le temps de 5 jours, 2 heures, 7 minutes, sur ses tablettes*.
« C’était juste » se contente de souligner le marin de Locmariaquer au sortir
d’une nuit éprouvante, scandée par de nombreuses manœuvres et empannages pour
rejoindre la pointe occidentale de l’Angleterre. « J’étais heureux d’arriver
car les dernières 24 heures ont été très éprouvantes » poursuit le roi de
l’Atlantique. « Mes pilotes automatiques fonctionnant mal, j’ai du barrer en
permanence ces dernières 24 heures, tout en manœuvrant beaucoup dans les
nombreux grains, sur un bateau qui butait beaucoup dans la mer. »
A 61 ans,
Francis Joyon réalise un nouvel exploit maritime, physique et sportif, dans un
contexte totalement inédit pour un record de cette envergure. « J’ai quitté
New York dans la précipitation » souligne-t’il. « Je n’ai même pas eu le
temps de m’occuper de l’avitaillement. J’ai juste pu acheter quelques oeufs et des
bananes. Quant à la nourriture du bord, les gars (sic) avaient tout mangé
durant la traversée de The Bridge 2017. »
Point de
fenêtre météo ad-hoc étudié de longue date depuis la terre avec l’aide de
routeurs professionnels. Joyon a dû faire avec ce que l’Atlantique avait à
offrir en ce jeudi 6 juillet au soir. « La météo n’était pas terrible et
toute la première journée, j’ai tiré des bords vent debout. Mais le lendemain,
un système s’est mis en place. J’ai alors vu le Queen Mary 2 qui repartait vers
l’Europe. Je me suis dit que puisque nous n’avions pu le battre à l’aller au
départ de Saint-Nazaire, je pourrais peut-être arriver en Bretagne avant qu’il
ne rejoigne Southampton. (Où il est attendu demain jeudi ndlr). Je me
suis pris au jeu et j’ai attaqué. J’ai passé deux jours à plus de 30 noeuds en
permanence. Je craignais l’arrivée sur l’Europe car le vent y soufflait du Nord
Est. Mais l’anticyclone des Açores a eu la bonne idée de remonter un peu et de
me permettre d’atterrir en Manche avec des vents de Sud Ouest. »
Parti « à
l’arrache » de New York, Joyon découvrait aussi en solitaire son maxi trimaran
IDEC SPORT. « J’ai fait quelques bêtises lors des envois de gennaker
notamment, car j’avais pris l’habitude de me reposer sur des supers marins lors
du Trophée Jules Verne. En fait, c’est comme si je retournais à l’école pour
réapprendre le B A-ba du bateau. Heureusement, il est très tolérant, même à 30
noeuds… »
Satisfait du
devoir accompli, Francis Joyon va s’accorder ce matin quelques minutes de
sommeil, tout en faisant route vers son port d’attache de La trinité sur Mer
qu’il souhaite rallier le plus vite possible…
Et pis après il est rentré directement à la maison, c'est beau la maturité et la sagesse. (OOUAARGG Go go go Francis)
Chapeau bas, M'sieur !!!
RépondreSupprimerc'est pas du marin d'eau douce !!
RépondreSupprimerMais il a Thomas Coville au cul là !