R.I.P

Jo le poitrail! à la vareuse de pécheur sans bouton. Jo l'aimable! toujours poli et souriant. Le binôme de Beudeff, je pense que sa carrure lié à sa gentillesse ont du empêcher plus d'une bagarre, d'ailleurs je n'ai jamais entendu parlé de bagarre chez Ty Beudeff. Ils sont nombreux sur le caillou et sur le continent a exprimer leurs chagrin. C'est lui qui m'a fait découvrir la chanson "Gallic" (que certain d'entre vous appelle la chanson de l’engueulade). Tour à tour debout dans l'escalier pour la voix masculine ou assis sur un banc et minaudant une voix féminine JO a marqué ma mémoire à jamais. Un mélange de burlesque, de poésie, d'histoire de marin.

Là haut Le Bistrot des Copains vas pouvoir embauché un serveur.

 

 

"Il a appareillé pour son dernier voyage sans crier gare, sans nous faire signe. Pourtant, j’aurais dû m’en douter. J’avais le projet de faire un film sur lui, qu’il me raconte ce que fut sa vie et il semblait d’accord mais ces derniers temps, je le trouvais triste et un peu absent. Il y a une semaine, il m’a dit : "Tu sais, ton film, je préfère pas." Je le trouvais fatigué et je sais qu’il avait fait une chute de vélo qui l’avait affecté. Je décidai d’attendre qu’il soit en meilleure forme. Hélas !!!

Jo a eu plusieurs vies. Il a navigué longtemps à la pêche mais c’est surtout comme barman chez Ti Beudeff qu’il s’est fait connaître. A la mort d’Alain, il a abandonné et c’est alors qu’il s’engagea dans le Festival où il fut président du Jury. Après Jean-Luc et Jaja, c’est le troisième pilier du FIFIG qui disparait.

Il faisait partie de mon univers depuis ses débuts du Festival. Cependant, c’est surtout dans les "Pause Café" qu’il déploya tout son imaginaire et ses dons d’acteur. Il nous contait des histoires groisillonnes en jouant les personnages. Il aimait son île et était passionné par son histoire.
Avec José Calloch, il rendait souvent visite à sa vieille tante Mélanie Stéphant pour converser avec elle en breton de Groix qu’il fut le dernier à pratiquer.

Repose en paix, cher ami.

Gilbert Nexer, le 11 février 09h50"

 

Attention la version ci-dessous fait saigner les oreilles mais cela est volontaire de la part de l’interprète.